samedi 15 novembre 2008

lundi 3 novembre 2008

Retour sur les films de James Gray


Je vais revenir dans les semaines qui viennent sur les trois derniers films de James Gray, avant la sortie de Two Lovers le 19 novembre : tout d'abord Little Odessa (1994), puis The Yards (2000)  et enfin We own the night(2007). 

mercredi 29 octobre 2008

Joaquin Phenix "je compte arrêter le cinéma"







                           





Daniel Day Lewis hésite encore sur sa reconversion: guerrier indien ou bien alors rentier anglais, boxeur, mercenaire, boucher, foreur de puits de pétrole ? 


Joaquin Phenix arrête le cinéma pour se consacrer à la musique ! 
Même si on peut penser que ce n'est pas forcément une décision définitive, on a des raisons de s'inquiéter. Le nouveau James Gray avec J.P. sort bientôt: il s'appelle Two Lovers, et s'inscrit dans une veine différente des magnifiques The Yards, et We own the night. 
Joaquin Phenix avait été révélé au monde par le block buster antiquisant de Ridley Scott Gladiator, puis s'était imposé dans un rôle principal par son interprétation de Johnny Cash dans Walk the line, film grâce auquel il s'était aussi mis à la musique. Two Lovers sera t-il donc le dernier film de Joaquin Phenix, acteur préféré de moi et de beaucoup des fans des films de James Gray ?
Manquerait vraiment plus que  Vincent Cassel se lance dans le grand banditisme, Javier Bardem dans la peinture et Daniel Day Lewis dans le commerce d'hydrocarbures ! 

Quant à Mesrine...








Si vous voulez voir un film sur Mesrine, vous pouvez aussi aller au videoclub...






Je suis assez réservé sur L'instinct de mort, il a la forme d'un bon biopic, très "classique", très "américain" - niveau intensité, c'est autre chose que La Môme quoi - avec justement une scène de poursuite en voiture en plein Arizona. No comment... 
Mais ce qui est insupportable, c'est que le concept de film-double, en soi défendable, est ici un prétexte pour ne pas construire un scénario cohérent, en dépit de la réelle efficacité des multiples  séquences d'action du film. Il n'y a pas de résolution finale à cette première partie de la vie de Mesrine, juste un vilain carton nous annonçant la suite à venir. 
Il faudrait souligner la performance de Vincent Cassel, (mais également la présence de Roy Dupuis, déjà vu dans le premier article de cinémacinémas sur le cinéma québécois), et les autres aspects dignes d'éloge de ce (demi) film, mais on reste sur l'impression très désagréable d'avoir été trahi en tant que spectateur: il est évident que la "suite" de L'instinct de mort sera en fait une seconde partie.  Cela aurait été justifiable si on avait pu voir les 5 heures de la vie de Mesrine d'une traite, avec une entracte au milieu, mais on a malheureusement affaire ici à une escroquerie qui ne dit pas son nom, puisqu'il faudra se déplacer une deuxième fois pour arriver à reconstituer laborieusement un film entier. 
L'instinct de mort, très bon au demeurant, ne vaut donc, sans L'ennemi public N°1, rien de plus qu'un bon épisode de Prison Break avec des acteurs français. Monsieur le réalisateur, monsieur le producteur, tout cela est un peu facile....

mercredi 22 octobre 2008

L'attente


Je n'ai toujours pas vu L'instinct de mort, et à vrai dire je m'en fous, ça viendra, mais c'est tout de même fou le bruit que peut provoquer ce film que finalement, un nombre assez peu exceptionnel de gens ira voir -je prends des risques en disant ça ? pas sur - , Mesrine aura atteint son but une fois de plus, beaucoup de larmes pour un minimum de sang et de sueur... 
Sinon, j'ai vérifié, on prononce "mérine", et pas "mésserine". 
Voilà.  
Si L'instinct de mort n'est pas bon, j'irai revoir Tropic Thunder avec l'économie du ticket de L'ennemi public N°1.   
Sinon, tant mieux.

lundi 20 octobre 2008

Vietnam : la version Ben Stiller







Un de ces hommes n'est pas vraiment noir, un autre n'est pas vraiment blond, et le dernier n'est pas vraiment con...







Ben Stiller a tout compris. Platoon, il a compris, Good Morning Vietnam, il a aussi compris, Apocalypse Now, il le connaît par coeur. Full Metal Jacket, il s'en fout... Car Ben Stiller appartient à la première génération des américains n'ayant pas connu la guerre du Vietnam, et à celle qui a au contraire paradoxalement grandi en permanence dans son mythe à travers notamment les nombreux films tournés à ce sujet. 
Dans Tropic Thunder, il se moque de certains de ces films, grandiloquents, au ton emphatique, mis en scène avec un sérieux qui n'avait plus de réalité pour les jeunes de son âge dans les années 80. Il en résulte un film qui met en évidence les codes et les stéréotypes d'un genre, les tourne gentiment en ridicule tout en les utilisant pour faire avancer l'action. Les scènes d'anthologie se suivent et ne se ressemblent pas, provoquent fou-rire sur fou-rire. Si vous ne savez pas qui est Henry Kissinger, allez voir ce film, si vous ne savez pas ce qui s'est passé dans le monde de 1967 à 1974, allez-y, mais vous n'apprendrez absolument rien sur la guerre du Vietnam. Si vous n'avez jamais vu Tom Cruise chauve, barbu et fat danser sur du Ludacris, allez-y aussi. Si enfin vous croyez toujours que Ben Stiller n'est qu'un acteur comique américain de plus sans finesse à l'humour stéréotypé, allez-y, vous ne le regretterez pas...

vendredi 17 octobre 2008

Frank Capra n'aurait sûrement pas voté Mc Cain







Gary Cooper, le populisme, ça le révolte...









Mais qui est donc vraiment Joe le Plombier ? 
C''est l'affaire du moment dans la campagne présidentielle U.S. : http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/10/17/la-gloire-ephemere-de-joe-le-plombier_1108017_829254.html 

John Mc Cain, 67 ans après Frank Capra, réinvente John Doe, le héros de L'homme de la rue (meet John Doe). Ce film sorti en 1941, avec Gary Cooper, raconte l'histoire d'un homme "récupéré" par des politiciens sans scrupules.

Il n'avait pas besoin de John Mc Cain pour être toujours d'actualité, mais cela me donne une occasion de faire la promo de cette oeuvre qui porte la patte de son auteur, sensible, réaliste, superbe...

samedi 11 octobre 2008

L'homme qui ne riait plus







Nous non plus, on ne comprend pas, Woody...









Je suis désolé de contredire tous mes (faux-) espoirs du dernier post. Pardon...
Y a-t-il au monde un réalisateur dont on parle autant du nouveau film en disant, « le dernier untel » ?

   Non. C’est normal, ça fait toujours bien en situation mondaine et ça sous-entend qu’on a vu tous les précédents, ce qui est bien entendu faux. 
   Vicky Cristina Barcelona, qui est donc «le dernier Woody Allen », n’est pas vraiment raté, mais en tant que spectateur et fan, on est tout de même en droit de se poser certaines questions. En effet, W. A. a fini ces dernières années par tout faire pour que son public ne puisse pas rire en regardant ses films : il a réussi.
   En effet, le problème de ses films récents, c’est l’abandon délibéré du ton comique qui faisait le caractère jubilatoire de Annie Hall, Manhattan et Harry dans sous ses états. D'autre part, Woody Allen en tant que personnage s'est progressivement retiré de ses films; dans Scoop, il distillait encore ça et là quelques-unes des sentences hilarantes dont il a le secret, mais depuis, il a totalement disparu de l'écran. Avec Vicky Cristina Barcelona, il apporte moins de réponses, que de nouvelles questions à celles que l'on se posait déjà ces dernières années. 
  Son propos sur l'amour, parfois judicieux, souvent lourd, sa volonté de quitter une nouvelle fois New York, compréhensible mais prenant ici la forme d'une Espagne souvent réduite à une caricature sans second degré, et sa décision manifeste de ne plus utiliser l'humour comme élément central de son cinéma, laissent songeur et ne convainquent malheureusement pas. Déception.

mercredi 8 octobre 2008

Annie Hall, Fellini, Barcelone et le dernier bouffon



1975 - Woody en a marre de Diane Keaton et de New York : 
" Je ferai bien un film à Barcelone un de ces jours, ça serait sympa"


« Le dernier Fellini n’est pas fameux…
On a l’impression qu’il n’a pas maîtrisé son sujet.
Pour moi Fellini est d’abord un grand technicien.
La Strada était un grand film mais par son contenu négatif. » 

Phrase d'un individu dans la queue du cinéma - Annie Hall - Woody Allen- 1975 )

Dans la queue de la billetterie du cinéma, il y a toujours devant ou derrière vous quelqu’un pour pontifier à tour de bras, déblatérer des sottises pendant que vous attendez pour obtenir le sésame tant désiré. Ce « quelqu’un » qu’on nommera « chieur compulsif pré-scéantique » a malheureusement un cousin non moins connu des amateurs de salles obscures : le « chieur compulsif post-scéantique », ainsi nommé parce qu’il sévit après le film, lorsque vous goûtez au plaisir de la fraîcheur de la soirée en sortant du cinéma. Les cas les plus graves en vont jusqu’à parler de la dégénérescence du cinéma français, du nez retouché de la star ou de comparer le film vu à Fight Club, alors que le générique final n’est pas encore terminé. Il est évident que ces derniers devraient être interdits de salle et condamnés à pointer au Videofutur le vendredi soir jusqu’à la fin de leur existence.
Ils rateront donc le dernier film de Woody Allen qui sortait aujourd'hui, ils ne seront donc pas là pendant que je regarderai les noms des techniciens défiler, pour me déranger en s'interrogeant - à voix haute malheureusement - sur l'influence de Bertolt Brecht sur W.A. et en disant que "finalement, Woody Allen, il a plein de points communs avec Claude Lellouch et Pedro Almodovar". 
Je vais aller voir Vicky Cristina Barcelona bientôt, et j'en espère beaucoup, il y a si peu de films vraiment drôles dans la masse des comédies qui sortent ces temps-ci. Oui, même s'il s'en défend, Woody Allen a surtout le mérite de (presque) toujours savoir qui il est, un amuseur public (penser à Woody déguisé en bouffon du roi dans le premier sketch de Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander ). 
Manifestement, aujourd'hui, Woody Allen est un des derniers à encore faire son métier de bouffon un peu sérieusement...

samedi 4 octobre 2008

Paix et amour

Un lien pour les fans de Louis Garrel (il y en a il parait):
http://louisgarreladdict.free.fr/index.html 
Vous voyez, je suis gentil en fait...

vendredi 3 octobre 2008

Prolégomènes à "Star wars, un film Schmittien" : Appaloosa, un film schmittien




Ed Harris : La loi et l'ordre ? Non. La loi est l'ordre





J'ai aujourd'hui deux raisons de parler d'Appaloosa, Proto-Western de Ed Harris :

1 ) Raison N°1: parce que ça vaut mieux que La loi et l'ordre

Ceux qui ne s'intéressent qu'à Carl Schmitt et Viggo Mortensen peuvent passer à la partie 2

Il y a probablement des gens qui vont avoir envie d'aller voir (je décode entre parenthèses) La loi et l'ordre (Titre remplaçant le Righteous Kill de la version américaine, signifiant à peu près "Permis de tuer" (dommage c'était déjà pris : James Bond N° 17 (1989)). Le titre français fait référence au couple mythique du western, (non je vous le jure, ce n'est pas Eastwood/Cardinale) : la loi et l'ordre), film de Jon Avnet (réalisateur pigiste ayant déjà raté plusieurs thrillers auparavant) avec Robert de Niro (wouah), Al Pacino (waouh) et 50 (fifty) cent (sic), "par les scénaristes de Inside Man" (le dernier Spike Lee). Sur l'affiche de ce film qui nous attaque dans le métro, on peut lire une phrase merveilleuse de banalité et de bêtise héritée du Scarface surestimé de De Palma : " la plupart des gens respectent l'insigne, tout le monde respecte le flingue" ... (ô rage, ô désespoir) ... Tout est dit, ou presque, je laisse le mot de la fin à Jean-Noël Nicolau de www.écranlarge.com et à sa phrase lapidaire : "Ce n'était vraisemblablement pas suffisant pour Jon Avnet d'avoir porté un rude coup à la carrière d'Al Pacino avec ce 88 minutes de sinistre mémoire. Pour son nouveau méfait, le bonhomme voulait entraîner deux légendes dans sa galère". Le problème que pose La loi et l'ordre dans le paysage cinématographique, ce n'est pas que ce soit un nanar démystifiant deux légendes du film-de-gangster-des années70/80-réalisé-par-un -Italo-américain (est-ce encore nécessaire après 88 minutes ou Mon beau père et moi ?) c'est le fait que certains vont hésiter entre aller voir le dit film et Appaloosa. J'ai d'habitude pour principe sur cette page de ne pas dénigrer les films (si je suis par malheur confronté à une daube, ne pas en parler me semble d'ordinaire préférable), mais il faut clarifier les choses pour qu'on ne laisse pas Jon Avnet impuni, le cinéma ne s'en portera que mieux. Allez donc plutôt voir Appaloosa, dieu vous en récompensera.

2 ) Raison N°2 : parce que c'est vraiment un bon film

Les fans de Jon Avnet peuvent partir, cette partie ne les intéressera pas et de toute façon ils n'ont rien à faire sur ce blog, allez plutôt sur http://www.premiere.fr/film/la-loi-et-l-ordre

D'ailleurs, cette partie n'intéressera a priori que mes camarades de KM2, c'est un nouvel article "clin d'oeil".
En quoi Appaloosa est-il un film "schmittien" ?
Carl Schmitt est un juriste et philosophe allemand contemporain, qui a réfléchi sur le politique et le droit, les concepts de souveraineté et de guerre, notamment. 

Appaloosa n'est pas au premier abord un western original, mais il est bien mené, subtilement drôle, réunit de bons acteurs, et apporte même au genre une touche intéressante de présence féminine avec Renée Zellweger dans le rôle de la "femme libérée". C'est donc un très bon "Nouveau Western"  comme peuvent l'avoir été Open Range de Kevin Costner, ou encore les westerns des années 80 de Clint "le réalisateur" Eastwood (auquel Ed Harris semble s'identifier et l'assumer). On s'en servira ici pour chercher à mettre en évidence des éléments récurrents de la mise en scène du politique que constitue le western. En effet, le contenu d'un western, ce n'est pas la guerre, c'est la politique. Carl Schmitt et Ed Harris nous apprennent finalement que la guerre n'est pas "la continuation de la politique par d'autres moyens" (Clausewitz), mais que "la politique, c'est la guerre".

Que faut-il pour faire une guerre ? Pas grand chose, c'est très facile, nous allons le voir avec Virgil Cole (Ed Harris), le shériff de choc, et Hitch (Viggo Mortensen) , son adjoint tout aussi efficace. Pour faire une guerre dans l'ouest américain des années 1900 au cinéma, il faut:
1 / Dire qui est souverain
Selon C. Schmitt, c'est celui qui décide en situation exceptionnelle qui est souverain. La question de la souveraineté est : "qui a le fusil ? " (Mao Tse Toung). Dans Appaloosa, il est clair que c'est Virgil Cole.
Séquence 2 : les notables lui donnent les pleins pouvoirs, étant incapables de gérer la situation.
2 / Identifier un couple ami/ennemi
Selon C. Schmitt, la politique consiste d'abord à choisir ses ennemis, c'est à dire à identifier un antagoniste.
Séquence 4 : Virgil ayant amoché un de ses hommes, Bragg vient au bureau du shériff. Chacun se présente à l'autre. L'opposition sur laquelle est bâtie le film est mise en place.
3 / Mettre en place la loi
Selon Carl Schmitt, il n'y a pas de droit naturel. C'est l'Etat qui fixe les lois.
Séquence 4 : Virgil dit à Bragg de ne pas porter d'armes en ville :
"C'est la loi.
- C'est votre loi
- C'est la même chose"
4 / Appliquer la loi
Pour C. Schmitt, qui s'inscrit alors dans la filiation de Max Weber, l'Etat a le "monopole de la violence légitime".
Séqunce 5 : Virgil va faire appliquer la loi par la violence en donnant un coup à l'homme de main de Bragg s'étant rapproché de la ville avec ses armes. Par la même occasion, il définit le territoire qu'il régit. "It's out of your juridiction - Oh yeah ?"

Une fois ces différents éléments amenés, il est fréquent qu'il y ait une guerre, en particulier dans les westerns. Alors, la question du déroulement de la guerre intervient.
1 / La victoire, et le jugement des vainqueurs
Séquence du procès : vainqueurs font condamner Bragg ; Bragg, le méchant, se défend par des arguments libéraux ( la liberté de l'américain, le droit à la vie) et surtout assez fumeux. Ce film est donc bel et bien schmittien !
2 / L'alliance avec l'ancien ennemi
Pour Schmitt, on ne peut concevoir le politique sans couple ami/ennemi.
Episode de l'attaque des indiens : les anciens ennemis sont contraints de s'allier pour faire face aux indiens. Mais cette alliance n'annihile pas le couple ami/ennemi : cette antagonisme est réveillé dès que la menace des indiens disparaît.
3 / La violence hors la loi
Pour Schmitt, la guerre ne peut être qu'une guerre "juste", c'est à dire qu'elle ne peut se faire qu'entre Etats.
Séquence finale : Hitch se bat en duel (hors la loi) contre Bragg et le tue. Il résout ainsi un problème politique par un moyen non-politique. Il se bannit donc lui même et choisit de quitter la ville/cité/état.

Ainsi, ce western se détourne de la mode actuelle, à savoir l'ambiguïté morale des personnages, l'anti-manichéisme, en affirmant l'absence de la morale en politique, élément essentiel selon Carl Schmitt dans la définition du politique. Cela nous mène finalement à l'interrogation suivante : depuis plus de 50 ans, les populations des démocraties occidentales se passionnent pour le western, genre mettant en scène la politique, en tant qu'antagonisme. Le goût pour le western traduirait-il finalement dans les démocraties libérales, une nostalgie de la politique ?

mercredi 1 octobre 2008

à venir...



Carl Schmitt : des émules du côté de l'étoile noire ?


Dans les semaines à venir, on peut espérer voir apparaître ici quelques nouveaux articles :  " Star wars, un film schmittien", le plus réclamé, mais aussi plusieurs regards sur Batman, le grand film américain de la rentrée, sans doute également un article sur Apaloosa, de Ed Harris, et un autre sur Quantum of Solace.

mardi 30 septembre 2008

la photo du jour...


Je n'ai rien de spécial à dire sur Paul Newman, comme la plupart des gens en ce moment, du coup, comme eux, je met une photo et un commentaire à deux francs.
J'ai vu un jour un bout d'Exodus à la télé, sans le finir, mais la mort de P. N. me fait penser que j'aimerais bien le voir en entier.

dimanche 28 septembre 2008

L'escroc qui m'aimait : Stavisky rencontre bebel


Stavisky, un film d’Alain Resnais (1974 )
sur un scénario de Jorge Semprun
avec Jean-Paul Belmondo, François Périer, Anny Duperey
qui revient sur l'affaire Stavisky et son principal protagoniste.

(Premier film de la série "le cinéma des KM2", dans lequel je parlerais des films que j'aurai vus qui ont un lien avec mon programme scolaire.)

1 / Rappel historique (tiré de Wikipédia)

"L'Affaire Stavisky est une crise politique française survenue en décembre 1933, succédant au décès dans des circonstances mystérieuses d'Alexandre Stavisky. Ce scandale devait symboliser la crise d'un régime instable soupçonné de corruption et contribuer à la chute du gouvernement Camille Chautemps et au déclenchement des émeutes antiparlementaires du 6 février 1934.
Le 23 décembre 1933, le directeur du Crédit communal de Bayonne, Gustave Tissier fut arrêté pour fraude et mise en circulation de faux-billets pour un montant de 235 millions de francs. On découvrit rapidement que Tissier n'était que l'exécutant du fondateur du Crédit communal, Serge Alexandre Stavisky, qui avait co-organisé cette fraude avec le député-maire de Bayonne, Dominique-Joseph Garat. Alexandre Stavisky avait été poursuivi pour fraude à plusieurs reprises au cours des années précédentes."

2 / Notes sur le film

Eléments historiques évoqués

Début des mesures anti-juives en Allemagne
Importance des journaux : le Matin, la Bonne Guerre, la volonté
Cartel des gauches au pouvoir en France
Mussolini au pouvoir en Italie
Contexte de la mauvaise conjoncture financière
Référence aux créances Hongroises garanties par le traité de Trianon
Séjour de Trotsky en France et expulsion.

La citation du film

« Mais vous qui êtes un homme de goût, comment pouvez vous fréquenter tous ces parlementaires radicaux-socialistes ?
- Je ne fréquente pas les radicaux-socialistes, baron, je fréquente le pouvoir. »

3 / Le verdict

un film plaisant à regarder, qui ne se veut pas une œuvre historique, mais qui est néanmoins marqué par le contexte de la France du début des années 30. De très bons acteurs, une réelle beauté plastique, seul le scénario semble un peu faible. Plus proche d’un bon téléfilm France 2 que des grandes œuvres d’Alain Resnais, on apprend de ce film peu de choses sur l’affaire Stavisky mais on a parfois l’impression de sentir l’atmosphère de l’époque, en marge du portrait psychologique de Serge Alexandre Stavisky élaboré par cette fiction.

samedi 27 septembre 2008

Rumba, film dansant non identifié



Rumba est un film belge de Dominique Abel, FIona Gordon et Bruno Romy, les deux premiers en étant aussi les acteurs principaux. C'est l'histoire d'un homme et d'une femme amoureux, enseignants de leur état, et passionnés par la danse latino-américaine. Ils ont un jour un accident en évitant un malheureux tentant de se suicider, lui, perd la mémoire, et elle, perd sa jambe droite. Voilà un résumé de la première partie du film, et quand on a dit ça, on a rien dit... En effet, oeuvre atypique, graphique et burlesque échappe à tout modèle cinématographique, du moins dans le cinéma contemporain. La palette de couleurs rappelle Little Miss Sunshine, les mouvements, le comique évoquent Harold LLoyd. Sans une très grande puissance dramatique ou comique, Rumba est un très joli film, une oeuvre originale, unique.

mardi 23 septembre 2008

Julia, par Erick Zonca : achetez le, louez le, volez-le si vous y êtes contraint (ceci n'est pas une apologie du piratage)



Sortie cette semaine en dvd du dernier film du réalisateur de La vie rêvée des anges, (césar très mérité du meilleur film 1999). Je ne l'ai pas évoqué à sa sortie en salles en avril car je n'avais pas le temps d'écrire, mais il m'avait beaucoup plu. Pour résumer et tenter de susciter l'intérêt, je considérerais ce film comme un "road movie", mais ne pouvant être cantonné à une définition, comme tout film un tant soit peu intéressant. Il faut s'interroger sur la définition de cette notion ; constitue t-elle un genre en elle-même ? Ainsi, Easy rider, Exils, Thelma et Louise sont des roads movies, mais qu'en est-il de Pierrot le fou ou de La chevauchée fantastique, qui s'en rapprochent, du moins par l'esprit ? Le tempo de Julia n'est ni aussi élevé que celui des avaleurs de bitume de la bande à Dennis Hopper (le méchant Serbe dans la première saison de 24h chrono, qui fut le réalisateur et acteur principal de Easy Rider, il y a 40 ans de cela), ni aussi lent que celui d'une "errance" ( comme on se résout trop souvent à appeler des films sans scénario convenable), Julia est une aventure menée au fil de plusieurs étapes, ruptures et accélérations, mêlant les thèmes complexes, de la frontière et de l'altérité, de la justice et de la vengeance, du pardon et de la rédemption entre autres, avec un grande subtilité et un rythme maîtrisé de bout en bout. Le rythme, le tempo, les ruptures, les accélérations, mais un fil rouge ( une ligne blanche comme auraient dit les cruels détracteurs de M. Hopper ! ) jamais perdu de vue. Tout cela, au final, construit un excellent "road-movie-ou-presque". Nous en reparlerons je l'espère dans un futur dossier sur le road movie..

lundi 22 septembre 2008

poste à pourvoir...

qui veut faire un article évoquant les différents aspects dignes d'éloges de Batman ? moi je suis trop occupé en ce moment...

samedi 13 septembre 2008

Le chevalier noir : ce qui ne va pas




Ce film m'a beaucoup plu, je dirais pourquoi plus tard car je préfère émettre des réserves avant, ce qui est plus en accord avec l'esprit de ce blog. En effet, il ne me semble pas évident que tout le monde ait pu apprécier ce film malgré ses défauts esthétiques importants, ( bien que mineurs j'en conviens face à la puissance du scénario, le jeu intense de ses acteurs, et le rythme formidable de ce film de plus de 2h30).

Défaut N°1 : La voix de Batman : presque insupportable au début, on s'y habitue un peu à force, mais le mal est fait

Défaut N°2 : La sobriété de la photographie de Memento a disparu, on a maintenant une photographie sombre magnifique mais émaillée "d'incidents de parcours" regrettables

Défaut N°3 : La musique : Christopher Nolan n'est pas à l'image de Scorcese, Tarantino ou Wong Kar Wai un "cinéaste DJ", mais tout de même... Il aurait été avisé de citer le thème musical de Batman- à trop vouloir faire une oeuvre originale, on oublie certains des éléments qui ont participé à construire la mythologie de l'homme chauve souris- car la bande originale est assez pauvre (sans même être sobre), voire parfois caricaturale, à coup d'effets de manche vus et revus, ce que l'on appellera sûrement dans quelques années avec le recul "le Danny Elfmanisme Pompeux", courant musical douteux qui a je l'espère peu d'avenir dans nos baffles dolby surround adorées.

mercredi 10 septembre 2008

Histoire du cinéma : 1) penser l'écran


1.1 Maxime Gorki

Reportage de M. Gorki en France en juin 1896

"Hier soir j'étais au royaume des ombres. Si seulement vous pouviez vous représenter l'étrangeté de ce monde. (...) Il faut ici que j'essaie de m'expliquer avant que le lecteur me croie devenu fou ou complaisant envers le symbolisme. J'étais chez Aumont et j'ai vu le cinématographe lumière, les photographies animées. Ce spectacle crée une impression si complexe que je doute de pouvoir en décrire toutes les nuances. Je vais toutefois essayer d'en donner l'essentiel. Quand les lumières s'éteignent dans la salle où l'on nous montre l'invention des frères Lumière,,une grand image grise -ombre d'une mauvaise gravure- apparaît soudain sur l'écran; c'est "une rue de Paris". En examinant, on voit des voitures, des bâtiments, des gens, tous immobiles, on prévoit alors que ce spectacle n'apportera rien de nouveau : des vues de Paris, qui n'en a vu maintes fois ? Ettout à coupun curieux déclic semble se produire sur l'écran ; l'image naît à la vie."

"On finit par être dérangé et déprimé par cette vie silencieuse et grise. On croit qu'elle veut donner quelque avertissement et qu'elle l'enveloppe dans une incertaine signification sinistre; cela fait défaillir le coeur. On oublie où l'on est. Des idées étranges envahissent les esprits; on est de moins en moins conscient."

Histoire du cinéma : 1) penser l'écran

1.2 Antonin Artaud



( Antonin Artaud dans le Jeanne d'Arc de Dreyer )





Extrait de Sorcellerie et cinémain Oeuvres complètes (tome 3)

"On entend partout répéter que le cinéma est dans l'enfance et que nous assistons seulement à ses premiers balbutiements. J'avoue ne pas comprendre cette manière de voir. Le cinéma arrive à un stade déjà avancé du développement de la pensée humaine et il bénéficie de ce développement. Sans doute c'est un moyen d'expression qui matériellement n'est pas encore tout à fait au point. On peut concevoir un certain nombre de progrès capables de donner à l'appareil, par exemple, une stabilité et une mobilité qu'il n'a pas. On aura un jour prochain probablement le cinéma en relief, voire le cinéma en couleurs. Mais ce sont des moyens accessoires et qui ne peuvent ajouter grand chose à ce qui est le substratum du cinéma lui même, et qui en fait un langage au même titre que la musique, la peinture ou la poésie."

"Si le cinéma n'est pas fait pour traduire les rêves ou tout ce qui dans la vie éveillée s'apparente au domaine des rêves, le cinéma n'éxiste pas. (...) Un certain domaine profond tend à affleure à la surface. Le cinéma, mieux qu'aucun autre art, est capable de traduire les représentations de ce domaine puisque l'ordre stupide et la clarté couumière sont ses ennemis."

retour définitif jusqu'à nouvel ordre

cinema & cinemas revient bientôt...