mardi 23 septembre 2008

Julia, par Erick Zonca : achetez le, louez le, volez-le si vous y êtes contraint (ceci n'est pas une apologie du piratage)



Sortie cette semaine en dvd du dernier film du réalisateur de La vie rêvée des anges, (césar très mérité du meilleur film 1999). Je ne l'ai pas évoqué à sa sortie en salles en avril car je n'avais pas le temps d'écrire, mais il m'avait beaucoup plu. Pour résumer et tenter de susciter l'intérêt, je considérerais ce film comme un "road movie", mais ne pouvant être cantonné à une définition, comme tout film un tant soit peu intéressant. Il faut s'interroger sur la définition de cette notion ; constitue t-elle un genre en elle-même ? Ainsi, Easy rider, Exils, Thelma et Louise sont des roads movies, mais qu'en est-il de Pierrot le fou ou de La chevauchée fantastique, qui s'en rapprochent, du moins par l'esprit ? Le tempo de Julia n'est ni aussi élevé que celui des avaleurs de bitume de la bande à Dennis Hopper (le méchant Serbe dans la première saison de 24h chrono, qui fut le réalisateur et acteur principal de Easy Rider, il y a 40 ans de cela), ni aussi lent que celui d'une "errance" ( comme on se résout trop souvent à appeler des films sans scénario convenable), Julia est une aventure menée au fil de plusieurs étapes, ruptures et accélérations, mêlant les thèmes complexes, de la frontière et de l'altérité, de la justice et de la vengeance, du pardon et de la rédemption entre autres, avec un grande subtilité et un rythme maîtrisé de bout en bout. Le rythme, le tempo, les ruptures, les accélérations, mais un fil rouge ( une ligne blanche comme auraient dit les cruels détracteurs de M. Hopper ! ) jamais perdu de vue. Tout cela, au final, construit un excellent "road-movie-ou-presque". Nous en reparlerons je l'espère dans un futur dossier sur le road movie..

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'approuve ! J'ai trouvé ce film très intéressant dans le sens où il embrasse de nombreux genres, comme tu l'as dit. J'ajouterai surtout la performance de l'actrice Tylda Swinton qui incarne tour à tour une prostituée alcoolique, une femme paumée en quête de vengeance, une mère aimante... Je n'ai pas vu beaucoup de ses "bons" films (à moins que l'on puisse considèrer Constantine ou Le Monde de Narnia comme tel...) mais son rôle dans Julia mérite le détour (plusieurs fois si nécessaire).