mardi 30 septembre 2008

la photo du jour...


Je n'ai rien de spécial à dire sur Paul Newman, comme la plupart des gens en ce moment, du coup, comme eux, je met une photo et un commentaire à deux francs.
J'ai vu un jour un bout d'Exodus à la télé, sans le finir, mais la mort de P. N. me fait penser que j'aimerais bien le voir en entier.

dimanche 28 septembre 2008

L'escroc qui m'aimait : Stavisky rencontre bebel


Stavisky, un film d’Alain Resnais (1974 )
sur un scénario de Jorge Semprun
avec Jean-Paul Belmondo, François Périer, Anny Duperey
qui revient sur l'affaire Stavisky et son principal protagoniste.

(Premier film de la série "le cinéma des KM2", dans lequel je parlerais des films que j'aurai vus qui ont un lien avec mon programme scolaire.)

1 / Rappel historique (tiré de Wikipédia)

"L'Affaire Stavisky est une crise politique française survenue en décembre 1933, succédant au décès dans des circonstances mystérieuses d'Alexandre Stavisky. Ce scandale devait symboliser la crise d'un régime instable soupçonné de corruption et contribuer à la chute du gouvernement Camille Chautemps et au déclenchement des émeutes antiparlementaires du 6 février 1934.
Le 23 décembre 1933, le directeur du Crédit communal de Bayonne, Gustave Tissier fut arrêté pour fraude et mise en circulation de faux-billets pour un montant de 235 millions de francs. On découvrit rapidement que Tissier n'était que l'exécutant du fondateur du Crédit communal, Serge Alexandre Stavisky, qui avait co-organisé cette fraude avec le député-maire de Bayonne, Dominique-Joseph Garat. Alexandre Stavisky avait été poursuivi pour fraude à plusieurs reprises au cours des années précédentes."

2 / Notes sur le film

Eléments historiques évoqués

Début des mesures anti-juives en Allemagne
Importance des journaux : le Matin, la Bonne Guerre, la volonté
Cartel des gauches au pouvoir en France
Mussolini au pouvoir en Italie
Contexte de la mauvaise conjoncture financière
Référence aux créances Hongroises garanties par le traité de Trianon
Séjour de Trotsky en France et expulsion.

La citation du film

« Mais vous qui êtes un homme de goût, comment pouvez vous fréquenter tous ces parlementaires radicaux-socialistes ?
- Je ne fréquente pas les radicaux-socialistes, baron, je fréquente le pouvoir. »

3 / Le verdict

un film plaisant à regarder, qui ne se veut pas une œuvre historique, mais qui est néanmoins marqué par le contexte de la France du début des années 30. De très bons acteurs, une réelle beauté plastique, seul le scénario semble un peu faible. Plus proche d’un bon téléfilm France 2 que des grandes œuvres d’Alain Resnais, on apprend de ce film peu de choses sur l’affaire Stavisky mais on a parfois l’impression de sentir l’atmosphère de l’époque, en marge du portrait psychologique de Serge Alexandre Stavisky élaboré par cette fiction.

samedi 27 septembre 2008

Rumba, film dansant non identifié



Rumba est un film belge de Dominique Abel, FIona Gordon et Bruno Romy, les deux premiers en étant aussi les acteurs principaux. C'est l'histoire d'un homme et d'une femme amoureux, enseignants de leur état, et passionnés par la danse latino-américaine. Ils ont un jour un accident en évitant un malheureux tentant de se suicider, lui, perd la mémoire, et elle, perd sa jambe droite. Voilà un résumé de la première partie du film, et quand on a dit ça, on a rien dit... En effet, oeuvre atypique, graphique et burlesque échappe à tout modèle cinématographique, du moins dans le cinéma contemporain. La palette de couleurs rappelle Little Miss Sunshine, les mouvements, le comique évoquent Harold LLoyd. Sans une très grande puissance dramatique ou comique, Rumba est un très joli film, une oeuvre originale, unique.

mardi 23 septembre 2008

Julia, par Erick Zonca : achetez le, louez le, volez-le si vous y êtes contraint (ceci n'est pas une apologie du piratage)



Sortie cette semaine en dvd du dernier film du réalisateur de La vie rêvée des anges, (césar très mérité du meilleur film 1999). Je ne l'ai pas évoqué à sa sortie en salles en avril car je n'avais pas le temps d'écrire, mais il m'avait beaucoup plu. Pour résumer et tenter de susciter l'intérêt, je considérerais ce film comme un "road movie", mais ne pouvant être cantonné à une définition, comme tout film un tant soit peu intéressant. Il faut s'interroger sur la définition de cette notion ; constitue t-elle un genre en elle-même ? Ainsi, Easy rider, Exils, Thelma et Louise sont des roads movies, mais qu'en est-il de Pierrot le fou ou de La chevauchée fantastique, qui s'en rapprochent, du moins par l'esprit ? Le tempo de Julia n'est ni aussi élevé que celui des avaleurs de bitume de la bande à Dennis Hopper (le méchant Serbe dans la première saison de 24h chrono, qui fut le réalisateur et acteur principal de Easy Rider, il y a 40 ans de cela), ni aussi lent que celui d'une "errance" ( comme on se résout trop souvent à appeler des films sans scénario convenable), Julia est une aventure menée au fil de plusieurs étapes, ruptures et accélérations, mêlant les thèmes complexes, de la frontière et de l'altérité, de la justice et de la vengeance, du pardon et de la rédemption entre autres, avec un grande subtilité et un rythme maîtrisé de bout en bout. Le rythme, le tempo, les ruptures, les accélérations, mais un fil rouge ( une ligne blanche comme auraient dit les cruels détracteurs de M. Hopper ! ) jamais perdu de vue. Tout cela, au final, construit un excellent "road-movie-ou-presque". Nous en reparlerons je l'espère dans un futur dossier sur le road movie..

lundi 22 septembre 2008

poste à pourvoir...

qui veut faire un article évoquant les différents aspects dignes d'éloges de Batman ? moi je suis trop occupé en ce moment...

samedi 13 septembre 2008

Le chevalier noir : ce qui ne va pas




Ce film m'a beaucoup plu, je dirais pourquoi plus tard car je préfère émettre des réserves avant, ce qui est plus en accord avec l'esprit de ce blog. En effet, il ne me semble pas évident que tout le monde ait pu apprécier ce film malgré ses défauts esthétiques importants, ( bien que mineurs j'en conviens face à la puissance du scénario, le jeu intense de ses acteurs, et le rythme formidable de ce film de plus de 2h30).

Défaut N°1 : La voix de Batman : presque insupportable au début, on s'y habitue un peu à force, mais le mal est fait

Défaut N°2 : La sobriété de la photographie de Memento a disparu, on a maintenant une photographie sombre magnifique mais émaillée "d'incidents de parcours" regrettables

Défaut N°3 : La musique : Christopher Nolan n'est pas à l'image de Scorcese, Tarantino ou Wong Kar Wai un "cinéaste DJ", mais tout de même... Il aurait été avisé de citer le thème musical de Batman- à trop vouloir faire une oeuvre originale, on oublie certains des éléments qui ont participé à construire la mythologie de l'homme chauve souris- car la bande originale est assez pauvre (sans même être sobre), voire parfois caricaturale, à coup d'effets de manche vus et revus, ce que l'on appellera sûrement dans quelques années avec le recul "le Danny Elfmanisme Pompeux", courant musical douteux qui a je l'espère peu d'avenir dans nos baffles dolby surround adorées.

mercredi 10 septembre 2008

Histoire du cinéma : 1) penser l'écran


1.1 Maxime Gorki

Reportage de M. Gorki en France en juin 1896

"Hier soir j'étais au royaume des ombres. Si seulement vous pouviez vous représenter l'étrangeté de ce monde. (...) Il faut ici que j'essaie de m'expliquer avant que le lecteur me croie devenu fou ou complaisant envers le symbolisme. J'étais chez Aumont et j'ai vu le cinématographe lumière, les photographies animées. Ce spectacle crée une impression si complexe que je doute de pouvoir en décrire toutes les nuances. Je vais toutefois essayer d'en donner l'essentiel. Quand les lumières s'éteignent dans la salle où l'on nous montre l'invention des frères Lumière,,une grand image grise -ombre d'une mauvaise gravure- apparaît soudain sur l'écran; c'est "une rue de Paris". En examinant, on voit des voitures, des bâtiments, des gens, tous immobiles, on prévoit alors que ce spectacle n'apportera rien de nouveau : des vues de Paris, qui n'en a vu maintes fois ? Ettout à coupun curieux déclic semble se produire sur l'écran ; l'image naît à la vie."

"On finit par être dérangé et déprimé par cette vie silencieuse et grise. On croit qu'elle veut donner quelque avertissement et qu'elle l'enveloppe dans une incertaine signification sinistre; cela fait défaillir le coeur. On oublie où l'on est. Des idées étranges envahissent les esprits; on est de moins en moins conscient."

Histoire du cinéma : 1) penser l'écran

1.2 Antonin Artaud



( Antonin Artaud dans le Jeanne d'Arc de Dreyer )





Extrait de Sorcellerie et cinémain Oeuvres complètes (tome 3)

"On entend partout répéter que le cinéma est dans l'enfance et que nous assistons seulement à ses premiers balbutiements. J'avoue ne pas comprendre cette manière de voir. Le cinéma arrive à un stade déjà avancé du développement de la pensée humaine et il bénéficie de ce développement. Sans doute c'est un moyen d'expression qui matériellement n'est pas encore tout à fait au point. On peut concevoir un certain nombre de progrès capables de donner à l'appareil, par exemple, une stabilité et une mobilité qu'il n'a pas. On aura un jour prochain probablement le cinéma en relief, voire le cinéma en couleurs. Mais ce sont des moyens accessoires et qui ne peuvent ajouter grand chose à ce qui est le substratum du cinéma lui même, et qui en fait un langage au même titre que la musique, la peinture ou la poésie."

"Si le cinéma n'est pas fait pour traduire les rêves ou tout ce qui dans la vie éveillée s'apparente au domaine des rêves, le cinéma n'éxiste pas. (...) Un certain domaine profond tend à affleure à la surface. Le cinéma, mieux qu'aucun autre art, est capable de traduire les représentations de ce domaine puisque l'ordre stupide et la clarté couumière sont ses ennemis."

retour définitif jusqu'à nouvel ordre

cinema & cinemas revient bientôt...